Face à Singapour, Hong Kong se rêve en nouveau hub crypto

Pendant que Singapour durcit les règles à propos de l’industrie crypto, Hong Kong compte bien prendre le contre-pied. Le député législatif Wu Jiezhuang ne fait pas dans la dentelle en invitant directement les entreprises crypto à délocaliser leurs activités sur leur sol.
Et pour cela, Honk Kong prépare le terrain avec des mesures très alléchantes. Découvrez comment Singapour doit jongler entre des restrictions raisonnables sans faire fuir ses entreprises les plus compétitives.
Singapour ressert les conditions d’obtention de ses licences
Désormais, la Monetary Authority of Singapore (MAS) exige que les entreprises crypto obtiennent une licence pour continuer leurs activités. Pour cela, ces dernières ont jusqu’au 30 juin 2025 pour se conformer aux nouvelles exigences de l’autorité selon sa déclaration.
Pour obtenir cette permission, les entreprises devront répondre à toute une myriade de conditions. Il faudra :
- Posséder une structure de gouvernance robuste avec un conseil d’administration indépendant
- Mettre en place des politiques KYC minutieuses
- Séparer les fonds propres de l’entreprise de ceux des clients
- Posséder un capital minimum de 250 000 SGD
- Réaliser des audits réguliers
Si ces mesures semblent tout à fait légitimes, elles risquent de provoquer de la friction avec les acteurs crypto.
Par ces mesures, Singapour souhaite lutter contre le blanchiment d’argent. Les autorités ont observé des dérives de certaines entreprises basées sur son sol qui n’hésitaient pas à fournir leurs services à des clients étrangers sans contrôle adéquat.
Hong Kong invite les acteurs du secteur crypto à relocaliser
Ce 4 juin 2025, le législateur Wu Jiezhuang ne s’est pas fait prier pour répondre aux nouvelles mesures de Singapour. Celui-ci a mis en avant l’environnement réglementaire favorable de Hong Kong vis-à-vis du secteur Web3.
À ce jour, Hong Kong peut se vanter d’accueillir plus de 1 000 entreprises Web3. Cette formidable montée en puissance a été encouragée par des mesures drastiques du gouvernement :
- L’allocation de 50 millions de dollars hongkongais au développement de l’écosystème Web3
- La création d’événements internationaux qui ont attiré des milliers de participants
- La création de l’infrastructure dédiée Cyberport qui accueille à elle seule 300 entreprises
Et ce n’est pas tout, Hong Kong peut aussi se targuer d’être pionnier en termes de régulation Web3. Par exemple, la SFC a élargi son processus de licence pour les plateformes de trading d’actifs numériques (VATP) le 18 décembre 2024. Plus récemment, le Conseil législatif a adopté une loi régissant clairement les stablecoins sur son territoire.
En bref, la région rassure en raison de son approche à la fois proactive et très transparente concernant les acteurs du Web3.
Pour le moment, Singapour reste un pôle attractif pour les entreprises innovantes. Mais les récents événements nous montrent que la bataille est rude entre les différents États pour capter la force innovante des jeunes entreprises de ce secteur.
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