Vers un retour à une situation neutre entre Binance et le Nigeria ?
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L’histoire entre Binance et le Nigeria a pris un virage assez inattendu, et pas des moindres. Tigran Gambaryan, un des cadres influents de la plateforme de crypto-monnaies, libéré de toutes accusations par le tribunal fédéral.
Une décision que personne n’avait anticipée, et cela a évidemment fait pas mal de bruit.
L’abandon des charges contre Tigran Gambaryan
Pour replacer les faits, Gambaryan, cet ancien agent fiscal américain, embourbé dans cette affaire depuis février. Emprisonné dans une prison nigériane, sur fond d’accusations de blanchiment d’argent.
Pourtant, alors que son jugement en passe d’être prononcé, la situation a pris une autre tournure le 23 octobre. Dans une salle d’audience quasiment vide, l’avocat de la Commission des crimes économiques et financiers du Nigeria (EFCC) annonce que les charges formulées contre lui n’ont plus lieu d’être.
Leur justification ? Gambaryan n’aurait pas joué de rôle clé dans les affaires de Binance. Assez surprenant, surtout quand on sait qu’il était à la tête de la conformité en matière de criminalité financière pour l’entreprise.
L’audience elle-même a eu lieu en catimini, deux jours avant la date prévue, presque comme si le Nigeria cherchait à éviter de faire des vagues médiatiques.
Pour beaucoup, cette décision est aussi mystérieuse que soudaine. Un coup d’arrêt dans une affaire qui devait s’ouvrir en fanfare et qui avait suscité l’attention internationale.
L’impact de la santé de Gambaryan dans la décision
Si officiellement, le rôle mineur de Gambaryan chez Binance a été mis en avant pour justifier l’abandon des poursuites, d’autres voix chuchotent que ses problèmes de santé ont été le véritable déclencheur.
Malaria, hernie discale, pneumonie – le cocktail de maladies qui a rongé Gambaryan en détention a fait les gros titres, à tel point que son avocat, Mark Mordi, a crié à l’urgence médicale à plusieurs reprises, arguant que les infrastructures nigérianes n’étaient tout simplement pas capables de gérer son état.
L’EFCC, de son côté, a tenté de minimiser, parlant d’exagération, mais la détérioration physique de Gambaryan, en fauteuil roulant à la fin de sa détention, n’a pas laissé beaucoup de place au doute.
Selon des sources anonymes, la pression diplomatique aurait également pesé lourd dans la balance, notamment via des interventions de sénateurs américains, suggérant que la santé de Gambaryan était autant un prétexte qu’une réalité.
Ce mélange d’humanité et de stratégie a sans doute contribué à précipiter sa libération.
Quelles suites pour Binance au Nigeria ?
Alors que Gambaryan peut enfin espérer quitter la prison de Kuje, le vent de liberté qui souffle sur lui ne s’étend pas encore à Binance. S’il peut voir la lumière au bout du tunnel, l’entreprise, elle, reste bien embourbée dans ses problèmes judiciaires dans le pays.
Blanchiment d’argent, évasion fiscale… les accusations sont toujours là, bien lourdes, et la justice nigériane n’a pas l’air prête à lâcher l’affaire.
Il est reproché à Binance d’avoir fait tourner la machine crypto sans autorisation. D’ailleurs cela tombe pile dans un contexte où le gouvernement nigérian voit les crypto-monnaies comme l’un des responsables de la chute du naira, leur monnaie nationale.
Même quand Binance a annoncé qu’ils se retiraient du Nigeria en mars, cela n’a pas suffi à apaiser les tensions.
Le procès continue, et même si Gambaryan est sur le point de retrouver sa liberté, pour Binance, ce n’est qu’un petit répit dans une tempête qui pourrait durer encore un moment.
L’avenir de Binance au Nigeria reste donc plus que jamais incertain, et tout le monde attend de voir quelle sera la prochaine étape de cette saga explosive.
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