Ripple frappe fort : une licence bancaire pour dominer la finance ?
Ripple poursuit son offensive vers l’institutionnalisation de la deFi. En effet, Ripple Labs a déposé aujourd’hui, sa demande officielle pour une licence bancaire fédérale. Une étape stratégique qui confirme une fois de plus qu’un vent nouveau se lève. Voici les points saillants de cette nouvelle saga : la menace Ripple sur la vielle finance.
Objectif : intégrer le système bancaire US
C’est sur X que Brad Garlinghouse, PDG de Ripple Labs, a confirmé la démarche de son entreprise auprès de l’Office of the Comptroller of the Currency (OCC). Un important pas supplémentaire vers sa quête de légitimité institutionnelle.
De plus, Ripple est loin d’être seul dans cette épopée puisqu’une action similaire a été initiée quelques jours plus tôt par Circle, l’émetteur du stablecoin USDC. D’après les déclarations de Garlinghouse, cette initiative s’inscrit dans la droite ligne de la stratégie historique de conformité de Ripple.
Ripple Labs va même plus loin avec la demande d’une “Master Account” auprès de la Réserve fédérale américaine. En cas d’avis favorable, Ripple pourrait détenir directement les réserves de son stablecoin RLUSD au sein du système bancaire central.
Le cas échéant, l’entreprise rejoindrait un club extrêmement restreint d’entreprises crypto intégrées au cœur de la mécanique financière américaine. En définitive, ce sera une avancée sans précédent dans un secteur longtemps considéré comme marginal par Washington.
Un nouveau standard pour les stablecoins ?
La démarche de Ripple intervient alors que les États-Unis amorcent un tournant réglementaire majeur autour des stablecoins. Le GENIUS Act, récemment adopté au Sénat, prévoit un encadrement strict pour les émetteurs de stablecoins adossés au dollar, avec l’OCC comme autorité de tutelle.
Déjà sous l’égide du New York Department of Financial Services pour son stablecoin RLUSD, Ripple effectue ainsi un autre pas vers l’autonomie. L’obtention d’un statut bancaire fédéral serait gage de confiance et de sanctuarisation pour tout un écosystème.
En effet, pourquoi se contenter d’une place de valet quand il y a une place à la table des rois. Garlinghouse affirme que ce nouveau cadre offrirait une sécurité renforcée aux détenteurs de RLUSD. En outre, cela contribuerait à faire de ce token un “repère de confiance dans l’univers des stablecoins”.
Ripple suit les traces de Circle, et regarde vers la Fed
L’annonce de Ripple suit de près celle de Circle, qui a récemment sollicité la création d’une banque fiduciaire nationale pour superviser ses réserves d’USDC. Les deux entreprises semblent désormais engagées dans une course à la régulation pour devancer la concurrence et rassurer les institutions financières traditionnelles.
Rappelons qu’à ce jour, Anchorage Digital est la seule entreprise crypto à disposer d’une licence bancaire fédérale aux États-Unis.
Ripple s’est servi de Standard Custody, une entreprise de conservation d’actifs numériques qu’elle a rachetée début 2024, pour soumettre sa demande de compte à la Fed. Une manœuvre stratégique qui illustre la volonté de l’entreprise à contrôler toute la chaîne de confiance autour de RLUSD.
XRP en profite : +3,2 % en 24 heures
Bien entendu, les marchés n’ont pas tardé à réagir dans la foulée. Le cours du XRP a bondi de 3,2 % dans les heures qui ont suivi l’annonce, pour atteindre 2,24 dollars. Une lancée conservée tout au long de la journée avec un XRP autour de 2,28 dollars.
Une réaction qui témoigne certainement de la confiance des investisseurs à l’intégration de Ripple au système financier traditionnel. Si la licence bancaire est accordée, Ripple pourrait bien réécrire les règles du jeu. On assisterait alors à la confirmation d’un nouveau modèle hybride entre technologie blockchain, réglementation rigoureuse et infrastructure bancaire classique.
Source : The Wall Street Journal
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