Un chercheur affirme qu’une transaction Bitcoin utilise assez d’eau pour remplir une piscine : Voici la réponse des experts
Selon le data scientist néerlandais Alex de Vries, l’utilisation d’eau par les mineurs de Bitcoin est “critique” pour l’environnement.
Selon Alex de Vries, chaque transaction Bitcoin utilisassez d’eau pour remplir une piscine privée
Alex de Vries, PhD candidate: “Bitcoin burns through hundreds of swimming pools of water every day.”
My literal 2nd grade teacher: pic.twitter.com/oV8eLkHyvM
— Sam Lyman (@SamLyman33) November 29, 2023
Dans le cadre d’une étude réalisée sur le minage Bitcoin, l’analyste anti-Bitcoin Alex de Vries a récemment publié sa nouvelle théorie. En effet, le 29 novembre dernier, il a publié un rapport déclarant que “l’empreinte hydrique croissante du Bitcoin est à un développement inquiétant.”
“L’empreinte hydrique du Bitcoin en 2021 a considérablement augmenté de 166% par rapport à 2020, passant de 591,2 à 1 573,7 GL. L’empreinte hydrique par transaction traitée sur la blockchain Bitcoin pour ces années s’élevait respectivement à 5 231 et 16 279 L. En 2023, l’empreinte hydrique annuelle de Bitcoin pourrait atteindre 2 237 GL.”
D’après lui, ce problème pourrait être réglé en appliquant “un refroidissement par immersion” et en utilisant des énergies ne dépendants pas des eaux douces. En somme, il déclare qu’une transaction pourrait suffire à remplir une piscine.
Un problème de calcul dans cette étude sur le Bitcoin ?
The Bitcoin mining water critics are not doing the math right when it comes to water use for 3 reasons, a🧵👇🏼
1/ pic.twitter.com/nFvfFPF3FY— MAGS 🔑⛏️🚒 (@Crypto_Mags) December 1, 2023
A l’image des chercheurs de Cambridge qui avaient du revoir leurs estimations, cette étude semble souffrir du même biais. En effet, selon l’expert ClimateTech spécialisé dans l’impact environnemental du Bitcoin mining, Daniel Batten, les arguments de De Vries sont “absurdes, trompeurs et juste de mauvais maths”.
Comme exposé par le thread de Crypto_Mags, les chiffres seraient totalement erronés. Dans un premier temps, l’étude se base sur le fait que chaque transaction utilise autant d’électricité qu’une maison moyenne pendant un mois. Néanmoins, cela ne prend pas en compte le fait que les mineurs se déplacent de plus en plus vers des utilisations off-grid et moins coûteuses en énergies.
De plus, elle appuie sur la fait que l’étude ne fait pas la distinction entre utilisation hydrique “directe et indirecte”.
“C’est la même utilisation directe par rapport à indirecte de l’eau: pensez aux fermes, aux industries du textile utilisant l’eau directement, contre des centrales électriques qui en font de l’électricité. Un mineur utilisant l’eau de manière directe utiliserait :
- Réfrigérateur par évaporation
- Refroidissement de l’hydro
L’utilisation directe est ce que les critiques devraient estimer !” déclare-t-elle.
Elle conclue en ajoutant que les critiques envers le minage Bitcoin sont généralement “périmés”. En effet, le hash rate du Bitcoin au Kazakhstan a notamment été divisé par 13. Et ce durant les deux dernières années uniquement.
Alors que De Vries expose le Kazakhstan et sa situation hydrique critique, les données utilisées seraient “out of date”. Dans la mesure où l’utilisation de l’électircité dans le minage Bitcoin évolue rapidement et que le hash rate dimunue de plus en plus, Alex De Vries aurait rencontré quelques problèmes de mathématiques.
Source : Coindesk
Sur le même sujet :