La Corée du Sud parie sur la blockchain et Samsung signe un accord international
Le gouvernement sud-coréen s’est engagé à investir davantage dans la technologie blockchain, mais semble avoir peu confiance dans l’avenir des cryptomonnaies. Par ailleurs, Samsung, la plus grande entreprise du pays, a signé un autre accord international clé sur la blockchain.
Le ministère de la Science a publié un nouveau livret dans lequel il déclare vouloir que la technologie de la blockchain soit appliquée à “toutes les couches de la société” dans un avenir proche, rapporte Boan News.
Le même média cite un haut responsable du ministère déclarant que l’adoption de la technologie blockchain pourrait entraîner des avantages économiques énormes en Corée du Sud. Cependant, le responsable a ajouté que les “conflits avec les lois et systèmes existants” et les perceptions concernant les “utilisations négatives” de la technologie devaient être résolus.
Comme indiqué précédemment, le gouvernement central a adopté une approche à deux niveaux en matière de technologie de cryptomonnaie et de chaîne de blocs – vilipendant la première, tout en défendant la seconde. Cette politique a attiré des critiques de la part du cofondateur d’Ethereum, Vitalik Buterin.
La nouvelle brochure énonce cette politique plus clairement que jamais, en déclarant:
“Maintenant que la bulle de l’investissement dans la cryptomonnaie a été supprimée, il est temps de se concentrer sur le potentiel de croissance de la technologie blockchain. Nous devons développer de nouveaux modèles commerciaux basés sur la technologie blockchain et aller de l’avant par rapport au marché.”
La brochure a été distribuée à d’autres agences gouvernementales dans le but de simplifier l’adoption de la blockchain dans les secteurs publics et privés.
Dans le même temps, les autorités du gouvernement métropolitain de Séoul ont annoncé qu’elles développeraient cette année une gamme de services publics supplémentaires qu’elles exploiteraient sur des plateformes équipées de la blockchain. Selon Today Korea, ces services concernent:
- Certificats de qualification numériques
- Points de fidélité gérés par le gouvernement
- Cartes d’identités des citoyens
- Systèmes protégeant les droits des travailleurs sous-traitants ou à temps partiel
- Processus démocratiques
Parrallèlement, la division des services informatiques de Samsung, Samsung SDS, a conclu un accord avec Tech Mahindra, la branche technologique du groupe indien Mahindra.
Selon l’accord Samsung SDS-Tech Mahindra, les deux pays “exploreront les opportunités commerciales liées à la blockchain en Inde, aux États-Unis et en Europe” grâce à la plateforme blockchain Samsung SDS Nexledger, rapporte Yonhap News.
Samsung a canalisé la majorité de ses activités de blockchain via Samsung SDS au cours des dernières années; et plus récemment mis en place une initiative d’accélérateur Nextledger.
Mahindra a déjà des intérêts considérables en Corée du Sud. En 2011, le groupe a racheté SsangYong, l’un des plus grands constructeurs automobiles de la nation est-asiatique.