Polymer lance son layer 2 pour devenir le hub d’interopérabilité sur Ethereum
Les équipes de Polymer Labs, la structure californienne derrière ce projet de blockchain bâtie sur l’IBC, ont annoncé le lancement officiel d’un nouveau réseau de layer 2 qui vise à développer l’interopérabilité sur Ethereum.
Qui est derrière la blockchain Polymer ?
Deuxième blockchain après Bitcoin, le réseau Ethereum n’a pas encore franchi tous les obstacles concernant sa capacité à passer à l’échelle, et à accepter un très grand nombre de transactions avec des frais peu élevés, et sans compromettre la sécurité. Les layer 2 (Polygon, Optimism, Arbitrum, Sui, Celestia…) ont apporté une partie de la solution au problème, mais la communication entre elles reste limitée. C’est pour lever cette limite que le projet Polymer est né, fondé par Polymer Labs, une entité créée à Los Angeles par deux co-fondateurs, Peter Kim et Bo Du.
Ethereum and its rollups deserve the best multi-chain infrastructure. That’s why it’s our mission to standardize interoperability with Polymer and @IBCProtocol.
We’re excited to present our new architecture as an ETH L2 bringing IBC to Ethereum.https://t.co/XOIzqQJEd0
— Polymer Labs (@Polymer_Labs) December 5, 2023
L’objectif de Polymer est de construire une infrastructure IBC (Inter-Blockchain Communication) sécurisée, un standard principalement développé pour l’écosystème Cosmos, pour permettre aux différentes blockchains de communiquer facilement entre elles. La startup avait levé 3,6 millions de dollars en seed en mars 2022 auprès d’une trentaine d’investisseurs reconnus comme Digital Currency Group (DCG), Coinbase Ventures, Tendermint, ou encore Longhash Ventures.
Interopérabilité : les limites et les risques des bridges
Si les blockchains layer 2 offrent des avantages en termes de scalabilité, elles posent également des problèmes liés à l’interopérabilité et à la composabilité, notamment de la “fragmentation des liquidités”, des frictions pour l’utilisateur final et de la complexité pour les développeurs.
“Les solutions d’interopérabilité existantes, telles que les bridges, sont largement utilisées mais se sont révélées peu fiables et susceptibles d’être piratées, ce qui a entraîné un manque de standards au sein de l’écosystème Ethereum et des milliards de dollars perdus à cause piratages.”
Selon un rapport récent de la société Elliptic, en 2022 quelque 45,1 milliards de dollars de Wrapped BTC (wBTC) ont transité via les bridges cross-chain, sur Ethereum. Si cette solution permet de passer d’une chain à une autre de manière assez simple, elle pose d’autres questions comme celle de son utilisation par des réseaux de hackers internationaux comme Lazarus.

De son côté, Polymer s’appuie sur une approche hybride, en incorporant des fonctionnalités d’Optimism et l’interopérabilité native du SDK Cosmos. Polymer utilise également la disponibilité des données du protocole Eigenlayer, qui augmente le débit de disponibilité des données du réseau Ethereum de 10 mb/s.
Pourquoi utiliser l’IBC de Cosmos sur Ethereum ?
Polymer Labs indique avoir “soigneusement” choisi cette approche parce que “nous pensons qu’IBC est la bonne solution pour l’écosystème Ethereum”.
“En tant que couche de règlement de la plus haute valeur en crypto-monnaie, Ethereum offre la plus grande sécurité pour les transactions inter-chaînes réalisées via Polymer que toute autre solution reposant sur des ensembles de validateurs ou une confiance aveugle dans des entités centralisées off-chain. À mesure que le nombre de L2 prolifère sur Ethereum, le besoin d’un centre d’interopérabilité spécifique à un domaine comme Polymer se fait de plus en plus sentir.”
Polymer devrait annoncer la date de lancement de son testnet très prochainement.
“L’avenir interopérable que nous construisons est celui dans lequel la cryptographie atteint une adoption de masse – un avenir dans lequel les utilisateurs stockent confortablement leurs actifs sur la chaîne, exploitent les meilleures applications quelle que soit la chaîne sur laquelle ils vivent, et naviguent dans la cryptographie sans obstacles complexes en termes d’interface utilisateur.”
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