Nike face à un recours collectif pour sa collection NFT RTFKT
Bien que les NFT aient connu une explosion de leur popularité lors du précédent cycle haussier, certaines collections ont su perdurer quelque temps avant d’y mettre un terme, ce qui laisse les investisseurs avec des gains non réalisés et des pertes majeures. Dans le lot, nous retrouvons notamment la célèbre collection RTFKT.
Une collection NFT populaire lors du précédent cycle
Lancée en 2020, la collection RTFKT s’est imposée comme un projet innovant en lançant la création de sneakers virtuelles dans un metavers. Connaissant un succès majeur dans le secteur, cela découle du lancement de la collection CloneX en novembre 2021 au sommet du marché haussier.
Cette collection représente 20 000 avatars 3D pouvant être utilisés dans le metavers en collaboration avec certains acteurs du secteurs. Avec un volume d’échange dépassant le milliard de dollars, la hausse de collection résulte en partie de l’apogée des NFT avec l’explosion d’un grand nombre de collections, mais pas seulement.
En effet, si les CloneX ont connu une explosion de leur valeur (certains dépassant temporairement les 100 000 dollars par item), cela résulte de l’acquisition du projet par Nike seulement quelques semaines après le lancement.
Engagement officiel de l’entreprise dans le Web3, CloneX était la collection qui permettait d’accéder à de nombreux airdrops NFT ainsi que des récompenses physiques, offrant une utilité majeure pour la collection.
Un floor price en pleine chute et l’arrêt de RTFKT
Toutefois, avec la baisse généralisée du marché dès le début d’année 2022, le marché des NFTs ne fut pas une exception, perdant progressivement en intérêt du côté des investisseurs. Cependant, RTFKT (avec Nike) continua de lancer de nouvelles collections telles que CryptoKicks, MNLTH ou Blade Drop (la dernière en décembre 2024).
Après trois ans d’immersion dans le Web 3, Nike a annoncé la fermeture de sa division RTFKT, effective dès le début d’année 2025, cela résultant d’après l’entreprise d’une faible demande pour le marché et un positionnement non idéal au regard des conjonctures économiques. Une décision surprenante étant donné que la collection fonctionnait auprès des holders.
En effet, le combo des nombreux drops supplémentaires pour les détenteurs de CloneX, l’obtention de produits physiques, la collaboration avec de nombreux artistes et la partie gamifiée apportait des cas d’usages concrets qui rendait le NFT utile avec une véritable valeur sous-jacente. Cependant, suite à l’annonce de Nike, la chute s’est accélérée pour le projet.
En effet, les chiffres se suffisent à eux tout seuls. Après un prix plancher dépassant les 20 ETH en mai 2022, ce fut la descente aux enfers pour le projet, incapable de relancer une dynamique haussière. Couplé en parallèle à une chute du cours sur ethereum, le prix des CloneX n’a jamais été aussi bas, ce qui démontre un échec majeur.
Un recours prend place par plusieurs collectionneurs.
En avril 2025, un recours collectif a pris place à New York en visant Nike pour son implication dans la fermeture de RTFKT et la chute brutale de la valeur des NFT. Poursuivi pour 5 millions de dollars par les plaignants, ils estiment que c’est un rug pull déguisé sous la forme d’un abandon et d’un arrêt des activités.
Cette procédure en justice est plutôt intéressante. Il convient de noter que les personnes ayant acheté les NFT RTFKT avaient connaissance des risques spéculatifs portant sur la collection, d’autant plus que le floor price connaît une chute depuis quelques années, alertant sur une continuité de la tendance baissière.
Face à cela, il est très probable que Nike puisse jouer sur ce terrain en évoquant l’exposition à un jeune marché immature et sa présence toujours maintenue dans le Web3 via la plateforme Swoosh.
Sur le même sujet :
- Bitcoin à 1 500 000 dollars en 2030 selon cet expert : faut-il en acheter ?
- Baisse des tarifs douaniers pour la Chine : les USA veulent relancer les marchés financiers
- Hausse des cryptos : bitcoin et ethereum se dirigent vers de nouveaux sommets
Plus d'articles
in numbers
