Messika autorise les paiements en cryptomonnaies : une nouvelle étape pour l’adoption du marché
Lors des phases haussières sur un marché, les acteurs se rendent généralement compte de l’importance qu’il convient d’y accorder. Ce fut le cas en 2021 pour les cryptomonnaies, cela se réitère sur cette fin d’année 2024 et le début 2025. Le joaillier de luxe Messika passe à l’action, autorisant désormais les paiements en cryptomonnaies.
La volonté de Messika de s’inscrire dans les tendances actuelles
Fondée en 2005 à Paris par Valérie Messika, fille du diamantaire reconnu André Messika, la maison a rapidement opté pour un positionnement dans le secteur du luxe. Fêtant l’année dernière son vingtième anniversaire, l’entreprise a annoncé récemment la prise en charge des paiements en cryptomonnaies.
Dans ce cadre, les clients de l’entreprise pourront dorénavant s’offrir les services du joaillier sur le site en ligne ainsi que dans de nombreuses boutiques physiques sur le territoire européen et aux États-Unis. D’après Valérie Messika, en qualité de fondatrice et directrice artistique de la maison,
” Offrir ce nouveau service correspond parfaitement à notre vision et à notre approche. Il s’agit de rendre nos créations accessibles, en maintenant notre volonté d’être une maison de joaillerie ancrée dans le présent, avec une innovation constante, sans jamais faire de compromis sur l’excellence “.
Ces propos sont très intéressants puisqu’ils démontrent que la maison recherche à naviguer à travers les tendances actuelles et séduire une nouvelle clientèle, un nouveau segment de marché.
Un partenariat mis en place avec Lunu Pay
Cette annonce de Messika prends forme par le biais d’un partenariat avec la start-up Lunu Pay, spécialisée dans la fourniture de services de paiement en cryptomonnaies. Cela passe par la mise en place d’un terminal de paiement, facilitant l’usage de moyen de paiement. Pas besoin d’un téléphone et de la création d’un QR code pour mettre en place un tel processus.
Avec Lunu Pay, Messika s’offre la possibilité d’accepter les paiements dans plus de 60 cryptomonnaies différentes, allant des traditionnels leaders que sont bitcoin et ethereum aux stablecoins tels que l’USDT et l’USDC en passant par des altcoins, tel que Solana. En ayant une offre aussi variée, il y a fort à parier que différents types de profils se présenteront.
Vous pouvez constater avec le visuel ci-dessous le processus lorsqu’une personne souhaite réaliser un paiement en cryptomonnaies. Le traditionnel mécanisme de commission que l’on connaît avec les terminaux de paiement traditionnels n’est pas abrogé. Ici, Messika devra s’affranchir de frais à hauteur de 1 %.
Une dynamique qui se prolongera
Présente dans 85 pays et comptabilisant plus de 90 boutiques et 550 points de vente multimarques, ce premier pas en faveur de l’écosystème crypto pourrait accélérer l’adoption dans le secteur du luxe. Nous sommes sur une clientèle plutôt fortunée et dotée d’un capital financier conséquent pour se permettre de tels achats. Beaucoup d’entre eux disposant d’avoirs en actifs numériques, l’acceptation des cryptomonnaies en tant que moyen de paiement pourrait faire évoluer l’approche du secteur.
En effet, si cela s’avère être une réussite, il y a fort à parier que d’autres maisons de luxe fassent une annonce similaire, un effet boule de neige qui permettrait à ce marché de capter une partie des liquidités de l’industrie des cryptomonnaies. La fondatrice de Messika elle-même le rappel de manière implicite :
” Nous jouons avec les codes contemporains ” (entretien au sein du Journal du luxe).
Désormais, il ne reste plus qu’à voir l’ampleur que prendra une telle annonce pour Messika, si la Maison parviendra à attirer une nouvelle clientèle qui souhaite directement dépenser ses cryptomonnaies, malgré un contexte fiscal qui est particulièrement défavorable. Bien entendu, ces propos concernant la pression fiscale sont propres à la France, il est fort probable que d’autres pays où la maison Messika est implantée ne soient pas aussi contraignants.
Source : Journal du Luxe
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