L’Éthiopie : le nouvel eldorado du minage de Bitcoin ?
L’Éthiopie pourrait devenir le nouveau paradis des mineurs Bitcoin chinois, selon une enquête de Bloomberg.
L’Éthiopie attire les mineurs Bitcoin chinois expatriés
Chinese Bitcoin miners have bounced from country to country since Beijing banned the industry. Now they've found a new haven — in Ethiopia https://t.co/dlf95oGPED
— Bloomberg (@business) February 11, 2024
D’après une enquête menée par Bloomberg, l’Éthiopie a réussi à attirer 19 mineurs Bitcoin chinois sur leur territoire. En effet, sur les 21 mineurs qui se sont installés sur le “ Grand Barrage de la Renaissance”, l’une des plus grandes centrales hydroélectriques du pays, 19 sont d’origine chinoise.
Il est bon de signaler que plus de la moitié de la population éthiopienne n’a pas accès à l’électricité. Néanmoins, le pays recherche désespérément à recevoir de la liquidité en devise étrangère, afin de faire face à une économie dans le rouge. L’Éthiopie pourrait véritablement devenir le futur eldorado pour les mineurs BTC.
« Premièrement, les pays peuvent manquer d’électricité disponible, ne laissant aucune place aux mineurs pour se développer. Deuxièmement, les mineurs peuvent soudainement être considérés comme indésirables par le gouvernement et être forcés de faire leurs bagages et de partir.” », a déclaré Jaran Mellerud, directeur général de Hashlabs Mining à Bloomberg.
L’Éthiopie pourrait dépasser le Texas ?
Minage russe en Afrique 🌍
La Russie 🇷🇺 étend son minage de bitcoin en Afrique avec un nouveau centre de 120 MegaWatt à Addis-Abeba en Éthiopie🇪🇹 qui pourrait devenir un acteur clé du minage. 🔑
Le projet de BitCluster 🔨 mise sur la durabilité avec de l'énergie renouvelable.… pic.twitter.com/YTbXng89Vx
— 21Mcrypto (@21Mcrypto) December 26, 2023
En effet, grâce à un cadre réglementaire plus ouvert et une électricité à faible coût, le pays africain pourrait rattraper le Texas, selon Bloomberg. Pour rappel, le Texas représente environ un quart de la capacité totale de minage Bitcoin mondiale.
Or, autrefois, la Chine était de loin le leader, avant que le pays ne décide d’interdire le minage BTC. D’ailleurs, la Chine est le principal investisseur en Éthiopie. D’après le ministère des Finances éthiopien, la Chine a investi “15 milliards de dollars pour 70 «méga projets»” dans le pays entre 2006 et 2018.
« L’Éthiopie deviendra l’une des destinations les plus populaires pour les mineurs chinois. Les mineurs chinois n’ont aucun problème à construire des sites en Afrique. C’est comme une autre province chinoise. », a déclaré Nuo Xu, fondateur de la China Digital Mining Association.
Malgré tout, d’autres pays comme le Kazakhstan ou encore l’Iran ont très mal réagi à ce genre d’implémentation de mineurs Bitcoin. En effet, après avoir été d’accord pour les accueillir, ils ont finalement décidé de les interdire lorsque “sa consommation d’énergie menaçait de nourrir le mécontentement domestique.”
L’utilisation hydraulique pour alimenter les machines de minage est de plus en plébiscitée. Dans la mesure où 80% des factures des mineurs bitcoins sont composées de sa consommation d’électricité, le débat de la consommation excessive est toujours présent. Bien que l’industrie du minage Bitcoin soit désormais à plus de 50% en utilisation d’énergies vertes.
« L’Éthiopie est fortement réglementée. L’introduction d’un nouveau secteur comme celui-ci a été un grand défi, et nous travaillons depuis deux ans pour obtenir toutes les autorisations nécessaires du gouvernement. », a déclaré Nemo Semret, PDG du mineur local QRB Labs.
En prenant l’exemple de l’Iran ou du Kazakhstan, l’Éthiopie devra maintenir un statu quo sur ces deux points essentiels : les réglementations et le rapport entre la population en situation précaire et cette consommation en électricité.
Source : BloomBerg
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