Jamie Dimon face au Bitcoin : vers un tournant stratégique pour JPMorgan ?
Jamie Dimon, PDG de JP Morgan depuis bientôt deux décennies est bien connu pour ses positions anti-Bitcoin. Il l’a tour à tour qualifié de fraude, de ponzi et d’outil de criminel sans valeur intrinsèque. Pourtant aujourd’hui les lignes bougent doucement. Sans en faire la promotion, Jamie Dimon n’est plus fermé et autorise ses clients à s’y exposer. David Sacks n’est peut-être pas étranger à ce revirement.
La tentative de David Sacks de retourner Jamie Dimon
Lors d’un entretient récent sur Fox Business, David Sacks raconte son entrevue avec Dimon.
“Je lui ai expliqué que c’était une nouvelle classe d’actif et surtout une avancée technologique sans précédent” a-t-il déclaré. En insistant sur la rareté numérique des 21 millions de Bitcoins inaltérables, sa neutralité monétaire, autant d’élément aussi crédible, mais bien différents que l’or ou le dollar.
Dimon fidèle à sa ligne n’a pas fléchi du moins pour le moment. En effet, il doute encore de cette rareté et considère toujours le Bitcoin comme un outil purement spéculatif.
Pourtant, cette discussion reste symbolique. Elle illustre une tension croissante : tous les pans de l’économie du capitalisme intègrent Bitcoin. Le marché, les clients institutionnels, les régulateurs sous l’égide de l’équipe de Sacks, mais Dimon et JP Morgan, freine encore.
JP Morgan pourrait s’ouvrir sans Dimon ?
Malgré la posture publique de son PDG toujours allergique à l’or numérique, la Banque a récemment autorisé ses clients à investir dans le Bitcoin. Notamment via les ETF spot d’iShares (IBIT) et Fidelity (FBTC). La banque détient même dans ses comptes selon les dernières données 13 F.
Des montants évidemment ridicules, mais au moins c’est un premier pas.
Elle refuse cependant tout services de custody. Jamie Dimon a été très clair dans sa conférence de presse récente reprise sur Fox Business.
Le décalage entre la pensée du PDG et les opérations de la banque révèle un blocage idéologique plutôt que structurel. D’ailleurs, plusieurs cadres de la banque ont toujours été favorable à cette intégration.
En résumé, Jamie Dimon pourrait bien être le dernier frein avant que JP Morgan s’ouvre complètement au Bitcoin.
L’après Dimon, champ libre pour Bitcoin ?
S’il n’a pas fixé de date précise pour son départ, Jamie Dimon a annoncé l’année dernière son intention de quitter la direction de la banque dans les cinq prochaines années. Ce qui laisse penser un prochain PDG plus ouvert dans cinq petites années maximum.
Dans les successeurs potentiels, beaucoup de têtes pensantes de la banque qui en théorie auront une approche plus pragmatique et plus ouverte aux actifs numériques.
Dans un monde dans lequel les ETF Bitcoin sont des mastodontes et des aspirateurs de liquidité, les stable coins sont régulés et ancrés dans la loi américaine, JP Morgan ne pourra pas rester à l’écart éternellement.
L’ouverture de David Sacks même si elle n’a pas converti Dimon en Bitcoin maximaliste, prépare le terrain pour une mutation stratégique des grandes banques. Dans les coulisses, en pratique, beaucoup sont déjà converties à l’or numérique.
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