Un groupe de créanciers de Genesis s’oppose à nouveau à l’accord annoncé en début de semaine
Un accord provisoire conclu entre le bailleur de fonds Genesis Global Capital (GGC) et la société mère Digital Currency Group (DCG) se heurte à l’opposition d’un groupe de créanciers qui a qualifié, dans un document déposé mardi, le traitement de plus d’un milliard de dollars de prêts en cours de très largement insuffisant.
Pour rappel la branche de Genesis consacrée aux opérations de prêt a déposé son bilan dans le courant du mois de janvier 2023 après avoir subi un double coup dur suite à l’effondrement du fonds spéculatif Three Arrows Capital et de la plateforme de trading FTX. À noter que la liquidation du groupe a été retardée pendant une période de plusieurs mois par des discussions au sujet de la contribution que DCG devrait apporter.
Un accord de principe annoncé par Genesis Global Capital mardi a vu DCG accepter une série de remboursements partiels pour satisfaire aux obligations de 630 millions de dollars en prêts non garantis dus en mai 2023 et de 1,1 milliard de dollars dus en 2032. Genesis a également déclaré que cet accord historique pourrait entraîner des recouvrements de 70 % à 90 % pour les créanciers non garantis et a indiqué que des “discussions constructives” étaient en cours avec le groupe de prêteurs.
Néanmoins, cet accord est très loin d’avoir réussi à satisfaire l’ensemble des acteurs concernés par cette affaire. À ce propos, un groupe de créanciers de Genesis a déclaré par l’intermédiaire d’un document déposé auprès du tribunal des faillites du district sud de New York :
« La contribution de DCG vis à vis des réclamations des créanciers est tout à fait insuffisante pour satisfaire ne serait-ce que les montants non contestés des dettes effectives, sans parler des revendications financières que peuvent faire valoir les créanciers contre les directeurs et administrateurs de groupe, y compris Barry Silbert. »
En conséquence, les créanciers se sont opposés à ce que Digital Currency Group et son directeur général, Barry Silbert, soient libérés de toute action en justice future et ont menacé de bloquer toute décision finale concernant la faillite qui intégrerait ces plans. Par ailleurs, ces derniers accusent DCG et un comité officiel représentant les créanciers d’avoir manqué à leur obligation fiduciaire de maximiser les recouvrements en acceptant un accord jugé comme potentiellement frauduleux.
La composition du groupe de prêteurs n’a pas été rendue publique afin de protéger l’identité des créanciers, mais le document indique qu’ils détiennent un total de 2,4 milliards de dollars de revendications financières à l’encontre de GGC.
Source : CoinDesk