Crédits immobiliers garantis en crypto ? L’agence US du logement brise un tabou
Ce communiqué fera probablement date dans l’histoire des cryptomonnaies. Aux États-Unis, l’administration fédérale du logement (FHFA) a mandaté une équipe d’experts pour étudier la possibilité d’intégrer les cryptos dans la définition du crédit immobilier. Un futur dans lequel le portefeuille crypto de chacun pourra compter dans la négociation d’un crédit immobilier ? Oui, mais sous quelques conditions particulières.
Qui est concerné ?
Une petite phrase lâchée sur X (ex-Twitter) par Bill Pulte, le tout nouveau directeur de la FHFA. En effet, c’est tout ce qu’il a fallu pour relancer le débat sur la place de la crypto sur le marché de l’immobilier. Un débat qui pourrait très rapidement s’importer dans l’espace européen.
La FHFA supervise les géants du crédit immobilier aux États-Unis comme Fannie Mae, Freddie Mac et les Federal Home Loan Banks. Ce sont ces institutions qui garantissent la grande majorité des prêts immobiliers dans le pays.
Un Directeur pro-crypto
Bill Pulte, le nouveau patron de la FHFA, est un entrepreneur milliardaire très actif dans l’univers crypto. Selon des documents publics, il détient environ 1 million de dollars en Bitcoin et Solana (SOL). En outre, il possède également des parts dans la société MARA Holdings, spécialisée dans le minage de cryptomonnaies.
Proche du président Donald Trump, Pulte a été nommé à ce poste en mars 2025, dans un contexte politique de plus en plus favorable à l’industrie crypto aux États-Unis.
Une potentielle révolution pour l’industrie des cryptomonnaies
Jusqu’ici, les emprunteurs devaient vendre leurs cryptos contre des dollars et les déposer dans une banque réglementée pour qu’ils soient considérés dans l’analyse d’un dossier de prêt. Avec cette nouvelle approche, les cryptos pourraient être directement intégrées comme éléments d’actif. Ceci faciliterait l’accès au financement pour les détenteurs de portefeuilles numériques bien garnis.
Ce sont potentiellement plusieurs millions d’américains qui pourrait obtenir des possibilités supplémentaires en termes de logement. En définitive, reconnaître la cryptomonnaie comme actif de garantie, au même titre que l’épargne ou les titres boursiers, c’est ouvrir la porte à de nouveaux capitaux.
S’il est correctement piloté, ce projet pourrait apporter les mêmes perspectives d’amélioration de l’état de santé général du marché comme cela s’annonce avec la dette américaine.
Un signal fort pour l’adoption crypto ? Oui, mais pas seulement
L’initiative de la FHFA s’inscrit dans une tendance plus large d’intégration du secteur crypto dans la finance traditionnelle. Banques, fonds d’investissement et institutions publiques multiplient les signaux d’ouverture.
Cependant, il ne s’agit pas encore d’une décision officielle, mais d’une phase d’étude exploratoire. En conséquence, aucun calendrier n’a été communiqué, et plusieurs questions restent en suspens :
- Quels types de cryptos seraient éligibles ? (Bitcoin, stablecoins, altcoins ?)
- Comment la volatilité des actifs numériques sera-t-elle prise en compte ?
- Quid de la sécurité de la garde des fonds (wallets privés, plateformes régulées, etc.) ?
Aujourd’hui encore, la plupart des institutions exigent que les cryptos soient converties en dollars et déposées sur un compte bancaire réglementé avant d’être considérées comme des actifs réels.
L’aboutissement du projet redéfinira certainement les critères de solvabilité aux États-Unis. Cette évolution pourrait également inspirer d’autres pays, notamment en Europe, où les régulations du marché crypto commencent à se structurer avec la licence MiCA.
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