La Deutsche Bank développe son Layer 2 Ethereum en s’appuyant sur ZKsync

Très bonne nouvelle pour l’Allemagne, la Deutsche Bank annonçant plus d’informations sur le développement d’un Layer 2 qui repose sur l’écosystème Ethereum. Une information particulièrement intéressante, démontrant l’intérêt des grands acteurs financiers pour les avantages de la blockchain pour le système financier.
La fameuse Deutsche Bank face aux défis réglementaires
Une part progressive des banques s’intéressant au sujet de la blockchain depuis quelques années, notamment sur les avantages que cela pourrait apporter d’un point de vue financier (transactions rapides, traçabilité, immuabilité et bien plus encore). Parmi elles se trouve la fameuse Deutsche Bank AG qui, pour rappel, se place actuellement dans les 10 principales banques européennes selon le total des actifs possédés (d’après les données de Statista 2024).

La Deutsche Bank travaillerait actuellement sur une solution qui lui permettrait de faire usage de la blockchain tout en répondant à certains défis réglementaires, portant sur des risques clés pour le régulateur financier tels que des transactions avec des criminelles ou des entités et acteurs ayant été sanctionnés dans le passé.
En remontant quelques semaines plus tôt, la Deutsche Bank a dévoilé une version test de son projet Dama 2 (portant sur la gestion d’actifs). Ce fameux projet, développé sur Ethereum, dispose d’un Layer 2 dans l’objectif de réduire les frais des transactions et accroître leur efficacité. Le choix de ce réseau est intéressant, démontrant la confiance qui est accordée à Ethereum dans le temps en tant que leader dans le développement des standards de la finance décentralisée.
ZKsync, le Layer 2 Ethereum qui est sélectionné pour le développement de ce projet
D’après les informations disponibles actuellement et le récent rapport de Bloomberg en la matière, le projet Dama 2, précédemment évoqué, fait partie d’un projet bien plus large. En effet, La Deutsche Bank s’est associée récemment à l’Autorité Monétaire de Singapour (MAS) pour inscrire son projet dans le cadre du “Project Guardian”.
Ce projet consiste en la mise en place de tests pratiques via la blockchain dans la tokenisation d’actifs du monde réel, également connu sous le terme RWA (Real World Assets). En collaboration avec d’autres institutions financières, cela prouve que nous sommes sur une narrative qui n’est pas propre au Web 3. Avec de nombreux cas d’usages dans la vie réelle, les banques souhaitent prendre leur part de marché en proposant à l’avenir des services associés à la tokenisation.
La Deutsche Bank suscite de l’intérêt non seulement pour son développement sur Ethereum, mais aussi pour les collaborations qu’elle mène avec certains acteurs du monde de la cryptographie. Ces collaborations mettent notamment en avant l’utilisation de la technologie ZkSync dans sa conception.

Avec plus de 100 millions de dollars de TVL, le réseau affiche des données en hausse depuis son point bas en juillet. Avec le cours de son jeton autour des 0,21 dollar, un volume sur 24 heures de 13,95 millions de dollars et une représentation des stablecoins à hauteur de 60 %, le réseau se place actuellement à la 49ᵉ place dans l’écosystème, devant des acteurs tels que Tezos ou Injective, ce qui traduit de sa crédibilité malgré les difficultés rencontrées pour attirer des capitaux.
Le lancement du L2 est plus proche que jamais ?
Des figures clés de l’écosystème, telles que Memento Blockchain et Interop Labs, ont soutenu la conception de la plateforme. Cette démarche illustre la volonté de la Deutsche Bank de collaborer avec des experts dotés d’une solide maîtrise des aspects techniques pour délivrer un produit institutionnel viable sur le long terme.

Ainsi, un layer 2 est une très bonne piste pour que les banques puissent faire usage d’une blockchain publique. D’après Boon-Hiong Chan, cité dans les informations mises en avant par Bloomberg, cela permettrait d’avoir :
” Une liste plus personnalisée de validateurs, (…) donner aux régulateurs — et à eux seuls — des “droits de super-administration”, ce qui signifie qu’ils peuvent examiner les mouvements de fonds si nécessaire.”
Avec un lancement espéré d’une version MVP du Layer 2 pour l’année 2025, la Deutsche Bank reste toutefois dans l’attente d’une approbation de la part du régulateur. Voyons si cette étape ne sera pas insurmontable durant les prochains mois.
Source : Bloomberg
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