Do Kwon sort de prison, mais sans son passeport
Do Kwon, le fondateur de Terra, a été libéré de prison au Monténégro. La décision est intervenue alors que la Cour suprême délibère sur les demandes d’extradition de la part des États-Unis et de la Corée du Sud, selon un rapport de Bloomberg. Arrêté pour avoir utilisé de faux documents à la frontière du pays, Kwon a été détenu pendant quatre mois, avant de retrouver l’air libre ce samedi 23 mars. Il aurait ensuite été transféré dans un centre d’accueil pour étrangers.
#LUNA and #LUNC bag holders celebrating the release of Do Kwon as a bullish or positive sign for the shit that they’re holding is utter delusion. Remember when Luna rugged from $114 to under a penny in 3 days?😆 pic.twitter.com/wOEI76SIl9
— chkdg8 (@chkdg8) March 23, 2024
Passeport confisqué et séjour en centre d’accueil
La Cour suprême du Monténégro a suspendu l’extradition du cofondateur de Terraform Labs, mettant en cause « des erreurs de procédure » pour son extradition.
Actuellement, Kwon est visé par des allégations de fraude dans son pays natal ainsi qu’aux États-Unis, suite à l’effondrement de Terra qui a vu s’envoler près de 60 milliards de dollars en 2022.
Le directeur de la prison, Darko Vukcevic, a expliqué que Do Kwon avait été libéré à la fin de sa peine pour avoir voyagé avec des faux papiers, mais que :
« Étant citoyen étranger, ses documents ont été confisqués, puis il a été emmené pour un entretien avec le directeur de la police pour étrangers, qui s’occupera de lui », a-t-il déclaré par téléphone.
Un casse tète judiciaire
Selon Reuters, le procès SEC vs Terraforma Labs, prévu pour aujourd’hui, devrait quand même prendre place, sans Do Kwon donc :
Terraform Labs and its founder Do Kwon are set to face trial on March 25 in Manhattan on a regulator's claim that they lied to investors before the collapse of two of the company's cryptocurrencies, which roiled markets in 2022 https://t.co/liJSZqpkD0 pic.twitter.com/2fVgYRCwZu
— Reuters Legal (@ReutersLegal) March 25, 2024
En effet, le passeport de Kwon a été retenu par la Cour Suprême du Monténégro pour l’empêcher de quitter le pays. Ensuite, il aurait été transféré dans un centre d’accueil pour étrangers.
Son avocat, Goran Rodic, prévoie de faire appel pour que Kwon reste libre jusqu’à une décision sur son extradition. Rodic juge le traitement de la police monténégrine illégal :
« Un traitement illégal a eu lieu au département de police contre notre client, qui, selon la décision du tribunal, devait être libre en attendant la procédure d’extradition et se défendre de sa liberté après avoir purgé sa peine de prison. »
Les implications légales de l’affaire Kwon sont loin d’être simples. L’action de la Cour suprême fait suite à une contestation par le procureur en chef du Monténégro, qui a cité des « erreurs de procédure » dans les demandes d’extradition de la Corée du Sud et des États-Unis.
Alors que beaucoup pensaient que Séoul ou Washington auraient les ressources pour imposer une extradition rapide, ce n’est pas le cas.
Son extradition vers l’un ou l’autre pays devra attendre : le Monténégro se réserve le droit de délibérer sur la situation de Kwon, sans date limite précisé après l’annonce ce weekend.
Si extradé vers les États-Unis, Kwon pourrait faire face à huit chefs d’accusation de crime, portés contre lui en mars 2023.
Sources : Bloomberg, Reuters, Courtlistener
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